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« L’essentiel, c’est de s’amuser ! »

09.03.2021

Chef de projet pour le Midnight Station Kelleramt depuis des années, Sergio Martin en a vécu des choses : évolution du nombre de participant·e·s, changement de coaches au sein de l’équipe et, jusqu’à tout récemment, une limitation d’âge pour participer fixée à 16 ans. En interview, il parle de la réouverture du projet, des raisons derrière l’aternative proposée suite aux restrictions sanitaires et donne quelques conseils aux autres chef·fe·s de projet.

Tu as commencé en tant que chef de projet pour Midnight Station Kelleramt il y a plus de 10 ans. Qu’est-ce qui t’a motivé à t’engager à l’époque ?

J’ai emménagé dans la commune avec ma famille. Jeune père de famille et nouveau dans le village, je voulais m’intégrer et faire quelque chose pour la commune. J’ai donc commencé comme seniorcoach et pris en charge la gestion du projet près d’une année plus tard.

Qu’est-ce qui a changé dans ton projet au fil des années et quel impact cela a-t-il eu sur l’organisation du projet ?

Sur le fond, l’offre n’a pas changé avec les années mais elle a été façonnée par les nouveaux et nouvelles coaches, les différents taux de participation et les nouvelles tendances. La popularité de MidnightSport a aussi fluctué avec les années. À chaque changement de génération à l’école, le projet doit être remis en avant. Il y a aussi eu quelques crises, comme des groupes de jeunes difficiles qui ont perturbé les événements ou une très faible proportion de filles. Nous avons toujours fait de la publicité ciblée à travers les juniorcoaches.

En raison de la pandémie de coronavirus, le Midnight Station Kelleramt a été fermé pendant deux mois. Vous avez ensuite proposé une solution aux jeunes de moins de 16 ans avant de pouvoir rouvrir le 1er mars à l’ensemble de votre public cible (13-17ans). Comment as-tu vécu cette période et comment va se dérouler la suite ?

Après le premier confinement au printemps 2020, nous nous sommes davantage concentrés sur la communication en ligne, dès la base de nos projets. Par exemple, nous avons plus cherché à atteindre nos participant·e·s via Instagram. Ainsi, nous avons pu les informer en permanence et à temps des changements. Quand le projet a rouvert en février, en étant limité aux personnes de moins de 16 ans, les jeunes étaient clairement en demande d’exercices physiques. Ils et elles devaient sortir au plus vite de leurs quatre murs, ce qui a aussi été un soulagement pour les parents. La réouverture s’est donc très bien déroulée. Comme notre projet n’est de toute façon que rarement fréquenté par des jeunes de plus de 16 ans, l’application de la limite d’âge n’a pas posé de problème. Mais, bien sûr, c’est bien de voir que toutes et tous les jeunes sont maintenant à nouveau autorisé·e·s à participer.

Qu’est-ce qui a été difficile pour la planification et pourquoi l’avez-vous tout de même réalisé ?

À Kelleramt, au printemps, tout était déjà fermé depuis longtemps, même les places de jeux. Il n’y avait aucune activité de loisirs porteuse de sens pour les jeunes et aucun espace adapté pour passer le temps. Seule la commune de Unterlunkhofen a adopté des mesures un peu plus souples. Comme les jeunes voulaient tout de même vivre leurs expériences, ils et elles se sont brièvement tourné·e·s vers d’autres communes. C’est pour cela que nous avons convenu avant l’été avec la commune de Kelleramt qu’il fallait prendre une autre direction. Nous voulions reprendre nos responsabilités, également pour ce qui concerne la prévention des dépendances.

Comment va l’équipe, dans cette situation particulière ?

Il y a eu quelques modifications, plusieurs coaches ont abandonné le projet et de nouvelles personnes l’ont rejoint. Les échanges avec les participant·e·s sont nombreux, on me contacte souvent pour me demander comment se déroulera la suite. Cette forte motivation m’a étonné et me réjouit fortement.
Je suis aussi content car deux des nouveaux coaches s’imaginent même reprendre la responsabilité du projet à l’avenir.

Tu as vécu beaucoup de choses ces dernières années. Lesquelles gardes-tu en mémoire ?

Spontanément, c’est l’été dernier qui revient à l’esprit, quand le contrat de Midnight a été prolongé par les communes, après avoir été mis en veille quelques temps. Quel soulagement et quel bonheur ! Je garde aussi en mémoire le fait de voir les jeunes évoluer et la succession des coaches se faire tout naturellement.

Quels sont tes conseils pour les autres chef·fe·s de projet ?

L’essentiel, c’est de s’amuser ! Certes, pour le moment, on ne peut pas, mais en temps normal, on devrait participer aux activités, être actif·ve et profiter de l’ambiance. Il est aussi important d’accepter que tout ne se déroule pas selon le programme que l’on s’était fait et d’impliquer les jeunes. Après tout, ce sont elles et eux qui savent le mieux ce qui convient.
Et autre chose, pas un conseil mais un point tout de même important : les erreurs faites sont rapidement pardonnées. Il n’y a pas la même pression qu’avec les adultes. Une fois conscient·e de cela, on peut être bien plus détendu·e. Et tout le monde en profite.

Que souhaites-tu pour la prochaine saison ?

Avant tout, je souhaite que tout le monde reste en bonne santé, que nous retournions à la normale et que les jeunes puissent vivre pleinement cette période unique que sont leurs « années de jeunesse ».

Sergio Martin

Âge : 39 ans

Domicile : Jonen

Hobbys (y c. ceux découverts pendant la pandémie) : tous les sports de ballons

Métier : employé de banque

Le plus grand défi amené par le coronavirus : beaucoup de patience et de flexibilité

Lieux et moments de bonheur pendant cette période : beaucoup de temps passé avec ma famille

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