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L’inclusion, c’est quand tout le monde peut participer

26.03.2020

Les enfants de l’école primaire ont la possibilité de profiter chaque dimanche durant la période hivernale dans toute la Suisse du programme de mouvement OpenSunday. Depuis 2019, certains OpenSunday sont devenus inclusifs, pour que les enfants avec un handicap aient également l’opportunité de participer aux évènements. Louis Amport, chef de projet expérimenté à l’OpenSunday Bern Rossfeld, gère depuis plusieurs années le projet et le mène avec un bel engagement. Dans cet entretien, Louis nous raconte l’OpenSunday Inclusion et ses précieuses expériences dans ce projet.

Louis, que signifie pour toi l’inclusion dans le cadre du programme OpenSunday ?

L’inclusion est réussie, lorsqu’un groupe spécifique est visé, mais que ce n’est plus facilement identifiable et lorsque tout le monde peut participer. Cela représente une vraie valeur ajoutée. Peu importe dans quel domaine l’inclusion est recherchée, que cela soit avec la migration ou avec le handicap. Je trouve formidable la façon dont IdéeSport aborde cette question. L’OpenSunday Inclusion offre à chacun la possibilité et la place pour le mouvement. Nous sommes encore dans une phase de développement. Si elle est réussie, alors l’inclusion pourra se développer dans tous les autres projets d’IdéeSport, certainement sur le long terme.

 Comment réussissez-vous à faire jouer ensemble les enfants avec et sans handicap ?

Tout d’abord, il faut se rappeler qu’il s’agit d’enfants. Un enfant, peu importe son sexe, sa religion ou son handicap, reste un enfant avant tout. Les enfants les plus jeunes en particulier ne font pas particulièrement de différence entre les enfants avec handicap ou non. A cet effet, l’enfant n’a pas de crainte du contact. Lorsqu’un enfant se présente avec un handicap assez rare, il est possible que cela perturbe les autres enfants. Des discussions sont alors nécessaires au début du projet. Mais la plupart du temps, un simple coup de pouce suffit pour que les enfants entrent tout de suite en contact et jouent ensemble.

Pour que les enfants puissent bouger ensemble, il ne faut pas préparer beaucoup de choses, il suffit d’un jeu amusant et accessible à tous pour que cela procure du plaisir à tout le monde. Lors de notre formation, nous sommes sensibilisés à cette nouvelle approche et nous recevons des instructions de base. Par exemple, nous avons aménagé la salle de sport comme une place de jeux, tout en laissant la place pour que les enfants puissent apporter leurs idées et leurs préférences.

Quel rôle jouent les coaches dans l’OpenSunday ?

Pour moi, les coaches sont un élément extrêmement important. Mon objectif est que les coaches puissent prendre en charge les enfants et les accompagner dans les activités. Mon travail consiste à les guider au mieux, pour qu’ils puissent être entièrement disponibles pour les enfants. Les coaches sont à un âge où ils doivent beaucoup apprendre. Ils ont parfois un passé difficile et ils peuvent acquérir des compétences sociales précieuses au sein de l’OpenSunday. Leur développement dans le projet, tout au long de la saison, leur apporte beaucoup, de même qu’au projet lui-même.

Comment les coaches s’occupent des enfants avec handicap et qu’est-ce que leur apporte l’inclusion ?

C’est très différent. Parfois, ils sont très réservés et peu sûrs d’eux, surtout au début. De temps en temps, je donne des conseils aux coaches. Cependant, je suis d’avis qu’il faut les laisser se débrouiller pour qu’ils acquièrent leurs propres expériences. Ils doivent apprendre à faire face à des situations inhabituelles et trouver comment les gérer. Le projet est un précieux lieu d’apprentissage pour eux, dans lequel ils sont également autorisés à faire des erreurs. Dans ce processus, les adolescents peuvent en tirer un grand profit et ils progressent souvent très rapidement,

Est-ce positif pour l’OpenSunday Inclusion, lorsque le chef de projet a lui-même un handicap ?

Dans mon cas oui, car je suis également actif au niveau professionnel dans le domaine du handicap. Mais il ne faut pas généraliser. Ce n’est pas parce que je suis en chaise roulante que je suis forcément un bon chef de projet dans le domaine de l’inclusion. Le plus important est l’attitude. Et cela ne peut pas être entièrement acquis lors d’une formation sur l’inclusion. Il faut vouloir s’impliquer et avoir de l’intérêt pour cette thématique. Bien sûr, je peux mieux me mettre à la place d’enfants avec un handicap et leur parler. Mais je pense également qu’un chef de projet sans handicap avec la bonne attitude est tout aussi approprié pour l’OpenSunday Inclusion.

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