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Procap est la plus grande association de et pour personnes en situation de handicap en Suisse. Dans quels domaines vous engagez-vous ?

Sandra : Procap a des engagements très variés. Nous avons par exemple un département qui offre conseil et accompagnement en accessibilité dans le domaine du bâtiment ; un autre qui propose du conseil juridique ; et un autre encore qui fait du travail politique. Notre expertise est aussi demandée pour les questions d’éducation et de sensibilisation. Je suis pour ma part active dans le domaine de la santé, et je conseille des organisations sur la promotion de la santé et les offres de loisir inclusives, dont l’OpenSunday fait partie.

Sebastian : Je travaille dans le département Voyages, qui est en fait une agence de voyage comme une autre, mais ouverte à tout le monde. Nous offrons des voyages de groupe accompagnés, que j’organise avant tout en Suisse, mais nous avons aussi une offre importante de voyages à l’étranger qui a beaucoup de succès. Enfin, nous aidons à planifier des voyages individuels, donc sans accompagnement.

IdéeSport collabore depuis longtemps avec Procap dans le cadre de son engagement pour l’inclusion d’enfants en situation de handicap. Comment cette collaboration a-t-elle commencé ?

Sandra : L’inclusion a été thématisée à plusieurs rencontres de réseautage sur des thèmes comme la promotion de la santé et du mouvement. Des représentantes et représentants des deux organisations étaient là. IdéeSport nous a alors abordé·e·s, et nous nous sommes ensuite réuni·e·s : la Fondation voulait s’engager pour l’inclusion.

Quelles ont été les premières étapes, et comment la collaboration a-t-elle évolué avec le temps ?

Sebastian : Au début, on a essayé des choses, on a acquis de l’expérience. On en a tiré des leçons importantes, qui alimentent maintenant les formations. Le programme s’est donc adapté avec le temps, et il est maintenant ancré à un plus haut niveau.

Sandra : La communication auprès du groupe cible était aussi très importante, puisque nous avions les contacts nécessaires pour attirer l’attention des bonnes personnes et organisations. Nous avons accompagné de près les premiers projets pilotes sur place. Pour la saison en cours, nous avons mis en place un système de formation adapté pour les chef·e·s de projet et les seniorcoaches. Il est quand même toujours possible de traiter la thématique avec toute l’équipe de projet dans le cadre du cours d’équipe.

À quoi faut-il faire attention lorsque des organisations qui ne viennent pas du domaine du handicap se lancent dans l’inclusion ? Comment jugez-vous du succès d’une offre ?

Sebastian : Les personnes en situation de handicap posent un regard différent sur le monde, et elles ont beaucoup d’expérience. Leur collaboration ou leur implication est donc décisive : elle contribue à ce que l’engagement soit durable et ait de l’impact. Il est important de poser des bases qui tiennent compte de différentes formes de handicap. Sur cette base, on peut directement demander aux personnes en situation de handicap ou à leur accompagnant·e ce qu’elles voudraient et comment elles souhaitent être soutenues. À l’OpenSunday, il s’agit souvent des parents qui accompagne leur enfant.
Je sais d’expérience combien l’activité physique est importante pour les personnes en situation de handicap. J’ai toujours beaucoup aimé le sport. Si cette offre avait existé quand j’étais enfant, j’aurais participé, c’est sûr !

Sandra : Ce à quoi je vois que l’offre est un succès, c’est que les enfants en situation de handicap reviennent régulièrement participer. L’OpenSunday se distingue clairement par sa diffusion au niveau national et son accès à bas seuil.

Où voyez-vous encore du potentiel, dans la société en général, pour encourager durablement l’inclusion des enfants en situation de handicap et pour atteindre l’égalité des chances ?

Sebastian : Du point de vue d’une personne en chaise roulante, le potentiel commence dans les écoles : beaucoup de salles de gym ne sont pas accessibles sans assistance, alors même que l’école est un élément central de l’enfance.

Sandra : Tout à fait, il y a beaucoup d’aspects dans les bâtiments qui sont des entraves à l’inclusion. On devrait prendre en considération cette part de la population pour tout. La sensibilisation et l’information restent également très importantes pour déconstruire les peurs et encourager les contacts.